Prompt : « arrête de rouméguer » (arrête de râler)

Prompt : « ma voiture est une rougne » (ma voiture est très vieille)

Prompt : « je me suis pris une rêche » (je suis tombé)

Prompt : « bartasser » (traverser une zone en friche, un bartas)

Prompt : « se mettre à coucoulou » (s’accroupir)

Prompt : « ça m’espante ! » (ça m’épate)

Prompt : « Macarel, boudiou et miladiou »

Prompt : « Respounchous » (asperge sauvage)

Prompt : « Estoufadou » (qui étouffe)

Prompt : « Morfafou » (qui mange énormément)

Prompt : « I a quicòm que truca » (il y a quelque chose qui ne va pas)

Prompt : « qu’est-ce-que tu sannes ! » (qu’est-ce-que tu fais (péjoratif))

Origine de cette série d’images créées avec une intelligence artificielle
IA et mots clefs
Les IA génératives produisent des images à partir d’autres images associées à des mots clefs. Or, ces mots clefs décrivant l’image sont la plupart du temps en anglais. Midjourney fonctionne beaucoup mieux avec des prompts en anglais qu’en français. Il était alors tentant de tester des prompts… en occitan, entre recherche de surprises et de limites comme pour les séries sur les surprises de l’IA.
Prompts en occitan
Cette série d’images créées avec une intelligence artificielle (Midjourney) présente les résultats de prompts en occitan avec des expressions typiquement aveyronnaises. En 2024, quand Midjourney ne comprend pas un prompt, il propose une image de jeune fille comme dans le cas déjà publié des cazelles. Mais parfois les résultats sont plus étonnants ou même proches du sens de l’expression.
IA génératives et minorité
Au-delà de l’étonnement et des décalages parfois drôles de ces images, cette série pose la question de l’uniformisation des représentations du monde proposées par les IA génératives. Ces algorithmes ne peuvent fonctionner qu’avec une masse importante d’informations pour inférer des logiques statistiques. Or, les minorités échappent à ces caractéristiques. Les difficultés d’interprétation des prompts en occitan par une IA montrent une limite important de ces outils : ils ne savent pas prendre en compte la rareté, la singularité, l’exceptionnel. L’IA contribue alors à la normalisation d’un monde en anglais, instagrammable et universel.